2. Les interactions différenciées de genre à l’école
M’arrive-t-il de féliciter une élève fille pour son apparence physique, son comportement ou son écriture plutôt que pour le contenu de ses productions scolaires ?
Est-ce que je pense à prendre des
exemples dans les exercices proposés avec des protagonistes des deux sexes ?
Est-ce que je pense à m’assurer que
les supports pédagogiques que j’utilise ne véhiculent pas des stéréotypes
sexistes ?
Est-ce que je suis vigilant(e) à la
répartition des prises de parole à l’oral en classe entre les filles et les
garçons ?
Lorsque j’effectue du travail en
groupe, est-ce que les groupes n’ont pas tendance à reproduire une division
sexuée du travail (par exemple : les filles secrétaires, les garçons la
restitution à l’oral) ?
Est-ce que j’ai tendance à avoir
plus d’interactions verbales en cours avec les garçons du fait de leur
comportement ?
Est-ce que je pourrai avoir tendance
à poser des questions différentes à l’oral aux garçons et aux filles en
fonction des matières ?
Est-ce que, à niveau scolaire égal,
j’orienterai différemment des élèves (en particulier des garçons) en fonction
de leur comportement en classe ?
Est-ce que je juge plus sévèrement
une fille qui parle « mal » ou qui est indisciplinée qu’un
garçon ?
Est-ce qu’il m’arrive lorsque je
parle ou utilise des images de couples de mentionner qu’il existe également des
couples homosexuels ?
Est-ce que j’encourage les élèves
filles à aller vers des filières scientifiques lorsqu’elles ont de bons
résultats dans ces matières ?
Ces questions correspondent à des
situations étudiées lors d’observations ethnographiques dans les salles de
classe. Les enseignants n’ont souvent pas conscience d’effectuer ces
différentiations en fonction du genre de leurs élèves. Voir à ce propos :
Duru-Bellat Marie, L’école des filles,
Paris, L’Harmattan, 2004.