4.3. Action
Voici quelques pistes d’action pour essayer de lutter contre les microdiscriminations et les discriminations à l’égard des personnes LGBTQI*.
4.3.1. Avoir un langage inclusif
Essayer d’avoir un langage inclusif dans les pronoms que l’on
utilise par exemple en respectant le choix des pronoms dans lequel les élèves
ou les étudiants désirent être appelés.
Essayer de respecter les prénoms d’usage des élèves
transgenre.
Essayer de ne pas mettre en œuvre dans ses activités et son
discours des différenciations entre filles et garçons, par exemple dire : « Les
filles et les garçons », mais parler plutôt des « élèves ».
Laisser entendre dans son discours qu’il y a plusieurs types
de choix amoureux ou de familles possibles sans que cela n’implique une
hiérarchie de préférences normatives.
4.3.2. Utiliser un matériel et des supports pédagogiques inclusifs
Penser que les représentations de couples ou de familles
peuvent inclure des familles homoparentales ou des couples homosexuels.
Penser que les représentations de personnes peuvent inclure
également des personnes transgenres ou non binaires.
Proposer des personnages permettant aux élèves LGBTQI* une
identification positive.
4.3.3. Rendre l’environnement d’étude plus inclusif
Une des revendications des élèves ou des étudiants
transgenres est d’avoir des toilettes neutres de manière à ce qu’ils ne soient
pas obligés d’aller dans des toilettes où ils ont peur d’être mal reçus par les
autres élèves ou étudiants.
Une réflexion identique peut être menée sur les vestiaires
sportifs de manière à ce que les élèves trans* ne soient pas sujets à des
situations désagréables.
Voir l’exemple de l’université de Tours : « Des
toilettes trans et la reconnaissance de leur prénom d’usage à l’université de
Tours », Huffington Post,
septembre 2017.
4.3.4. Solliciter les élèves ou les étudiants LGBTQI* pour qu’ils donnent leurs avis sur les questions qui les concernent
C’est ce qu’a fait l’université de Tours en proposant à un
étudiant « homme trans » de conseiller l’université sur l’inclusion
des personnes trans* à l’université.
Voir
- « Étudiant transgenre, Charly se fait le relais de son université sur les questions de genre », L’Étudiant, 2017.
4.3.5. Prévenir et réagir face aux situations stigmatisantes
Sensibiliser les autres élèves à la tolérance à la différence, intervenir face aux microviolences à l’égard d’élèves LGBTQI*, déconstruire les normes relativement au genre et à l’orientation sexuelle.
Voir
4.3.6. Proposer des contacts d’associations et soutenir les élèves et étudiants LGBTQI*
Indiquer aux élèves lors de cours de
préventions les noms d’association de soutien aux personnes LGBTQI*.
Pour aller plus loin
- Les Alliances gays-hétéros (AGH) en Amérique du Nord. Les Alliances gays-hétéros (AGH) sont des dispositifs qui
existent dans de nombreuses universités en Amérique du Nord et dans certains
lycées. Elles visent à constituer des associations qui réunissent
les personnes LGBTQI* et leurs alliés.
Voir